La Corée du Nord a lancé mercredi au moins 23 missiles dont l’un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes, provoquant une brutale hausse des tensions avec son voisin du Sud qui a riposté en lançant trois missiles vers la mer.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a fustigé la « provocation » de Pyongyang, dénonçant une « invasion territoriale de fait ».
L’armée nord-coréenne a également procédé à plus d’une centaine de tirs d’artillerie dans la « zone tampon » maritime entre les deux pays, au moment où la Corée du Sud et les Etats-Unis effectuent dans la région d’importantes manoeuvres aériennes dénoncées par Pyongyang.
Trois missiles balistiques nord-coréens de courte portée ont été lancés à 08H51 (23H51 GMT mardi), et l’un a franchi la « Ligne de limite du Nord », qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays.
Ce tir a provoqué une rare alerte au raid aérien dans l’île sud-coréenne d’Ulleungdo, située à environ 120 km à l’est de la péninsule coréenne, où les habitants ont reçu consigne de se réfugier dans des bunkers.
Selon l’armée de Séoul, c’est « la première fois depuis la division de la péninsule » après la guerre de Corée en 1953 qu’un missile nord-coréen est tombé si près des eaux territoriales du Sud.