Plusieurs humanitaires et politiciens britanniques le décrivent comme une bombe à retardement. Le centre d’accueil pour migrants de Manston dans le Kent est bien au-dessus de ses capacités d’accueil et le désespoir est grandissant. Prévu pour accueillir 1,600 personnes pour une durée maximale de 24H, il est comportait 4,000 lundi 31 octobre.
Des craintes de l’apparition de maladies telles que la diphtérie ou la gale ont été rapportées par les occupants et relayées par les associations et journalistes locaux.
Le gouvernement de Londres est vivement critiqué pour sa mauvaise gestion de cette situation humanitaire urgente alors que ces trois derniers mois, beaucoup d’enfants et un grand nombre sans accompagnateur ont été logés dans des hôtels plutôt que dans des familles d’accueil. Selon la chaîne d’information britannique Sky News, sur les 1 300 enfants placés plus de 200 étaient introuvables au 19 octobre.
De nouveau aux manettes du ministère de l’Intérieur, Suella Braverman a été fustigée pour avoir considéré mardi 1er novembre que ces arrivées représentaient une « invasion » des côtes anglaises.
D’autres centre d’accueil du sud-est de l’Angleterre sont sous pression, à Douvres l’un d’entre eux a été attaqué le weekend dernier, le suspect serait arrivé seul et aurait lancé plusieurs engins incendiaires avant de se donner la mort.